samedi 24 septembre 2011

Diagonale Dunkerque Hendaye . Chronique d'un echec

Suite a ma non-participation au Paris Brest et mon souhait de capitaliser mes expériences sur les 4 BRM qualificatifs , je décide de tenter une diagonale pour fin septembre .
Début septembre , Le timing est serré , je dois rapidement envoyer ma demande a l'amicale car le délai est de 1 mois et avant il me faut tracer l'itinéraire .
Faute de temps , je vais a la pêche sur openrunner .
Je choisi d'éviter la traversé de l'estuaire de la Gironde et donc les contraintes horaires lié au bac . Il me reste soit la traversé de Bordeaux , soit un passage plus a l'est . Je choisi la 2° option , la traversé d'une grande ville me faisant un peu peur avec le vélo couché .

la feuille de route
Et la carte :

Je prévoit un contournement de Blois , étape inutile car pas de pointage et passage de jour .
Cette option de trajet Est rallonge le parcours de 50 Km par rapport a la distance officielle ; Cela me fera 1100 Km a parcourir en 88 heures .

je dresse une liste du matériel a emporter . En voici le detail .














Premier problème , avec tout ce matériel , plus rien ne rentre dans les sacoches . je n'ai plus de place pour la nourriture

Mario me propose de me prêter sa dorsale radical Aero . En attentant j'ai commandé la mienne .
Elle arrivera finalement juste a temps le lundi pour un départ le Mercredi matin .

12 litres de volume utile , + la possibilité de stocker au dessus et une protection contre les projections de la roue arrière . Le paradis ! Bon 135 euros avec les frais de port quand même . Si je savais coudre je me lancerai la dedans ! .

Pour la boisson énergétique , je décide d'innover ( grave erreur ) et en consultant les forums , je trouve pas mal d'avis positif sur les boisson Overstim et le melange hidrixir + malto . j'irai en acheter la veille du départ .

Je suis prêt . Les prévisions météo sont bonne , juste un peu de crachin le premier jour et la possibilité d'orage le samedi sur le sud ouest .
Je prévoit de partir a 7H00 de Dunkerque afin de ne pas générer une trop grande dette de sommeil avant le départ . La nuit de la veille du départ sera un peu difficile quand même , ca reste une épreuve hors norme pour moi et surtout une première fois .

réveil a 5H00 le 21 septembre 2011 , départ a 5H30 de la maison après un rapide petit déjeuner .
Je trouve une place sur le parking de la gare a Dunkerque . Installation du vélo , lumière, GPS (indispensable ) et c'est parti .
J'arrive au commissariat de Dunkerque . Un Policier de faction voit toute suite a mon accoutrement la raison de ma visite . Il me questionne un peu sur le trajet , intéressé par vélo il sort dehors pour le voir . Cette petite discussion amicale me fait quand même perdre environ 10 minutes . Je ne réalisais pas a ce moment la que 2 jours plus tard , ces 10 minutes n'auraient pas la même valeur . Avant de partir une petite photo devant le commissariat .

Départ direction Bergues , la gare est sur le trajet , je poste la première carte postale de départ a destination du délégué fédéral .
Encore une petite photo mais je vais vite arrêter d'en faire me concentrant ensuite uniquement sur l'objectif

Quelques kilomètre après Berges , je loupe l'embranchement entre la D916 et la D928 . Mes traces sont en rouge de la même couleur que les routes . Je fait demi tour , ca me fera environ 5Km supplémentaires , on est plus a ca prêt quand on est s'apprête a en faire 1100 .
De retour sur la bonne route , je m'empresse de modifier la couleur des traces .

Premier incident mécanique , ma chaine sur le petit pignon saute et vient se coincer entre la cassette arrière et la patte de dérailleur . Heureusement je ne forçait pas a ce moment la et je parvient a la libérer en desserrant la roue arrière . Je m'étais rendu compte un peu auparavant que des vitesses sautaient sur les pignons du milieu ; Il va me falloir éviter de descendre sur le dernier pignon pendant les 1000 Km restant...

Et c'est parti pour plus de 100 Km de nationale D928 avec vent de face et circulation d'enfer en ce milieu de semaine , les camions qui me double auront pour seul avantage de me donner un peu d'aspiration . Sur certains passage avec terre plein central , je suis même obligé de me ranger parfois sur le coté pour me faire doubler en toute sécurité .
Le temps est gris mais il fait très doux . La présence de nuages toute la journée aura pour effet bénéfique de réduire le rayonnement nocturne est de me faire bénéficier d'une 1° nuit très douce .

Passage a Saint Omer ou je passe devant la Brasserie , mon ancien employeur . Cette diagonale me fait comme remonter le temps .
Sentiment étrange que de rouler depuis 100 km et de voir apparaitre les panneaux des villes proches de chez moi , Berck, le Crotoy , Desvres. l'impression de ne pas avancer ..

J'arrive a Abbeville vers 13H40 en avance sur ma feuille de route . Je décide de m'attabler pour manger . Je perd du temps dans la ville a trouver un petit resto Kebab , j'avale un sandwich poulet et en achète un autre pour plus tard .
Encore un peu de temps perdu a retrouver ma trace dans Abeville et me voila de nouveau sur la route .

Km126 , j'ai déjà le moral un tantinet entamé par cette succession de longue ligne droite , n'ayant pas encore réussi a me mettre en rythme de croisière , sans doute stressé par l'épreuve .
Je quitte enfin cette maudite route D928 et me retrouve enfin sur des petites route de campagne . Il commence a tomber un léger crachin mais je suis bien mieux sur ces routes sans voiture .
A présent je voit passer les panneaux des villes traversé lors des BRM du portel , Airaines , Picquiny , Londinieres . J'ai hâte de me retrouver dans des coins perdus et inconnus pour gouter a cette impression de grand voyage .
Cela ne tarde pas car vers le Km 200 je ne reconnais plus aucun panneaux . Voila j'y suis ! a présent je dépend uniquement de mon GPS et de ma carte papier que j'ai pris cette fois soin d'emporter

Vers 18H00 A Gaillefontaine , je profite de la présence d'une supérette pour acheter quelques victuailles . Bananes , gateux de riz , biscuit . j'ai grignoté un peu sur la route et bus ma boisson énergétique (dont le gout ne m'a guère plu) mais je me rend compte que j'ai faim ; La faim pour moi sur les LD est un très bon signe . Je me serai bien arrêté toute suite pour m'attabler mais pas de restaurant .Je grignote donc un peu sur la place en me disant que j'essayerai de trouver un resto plus loin . Je demande a un autochtone qui me dit qu'il y en a a Forges les eaux 10 Km plus loin .
Arrivé a Forge les eaux je n'ai finalement plus assez faim pour m'arrêter suite a ma pause de Gaillefontaine . Je décide donc de pousser jusqu'au prochain contrôle a Lyons la foret ;
Arrivé a Lyons , peu de solution pour se restaurer dans le sens ou je trouve que des restau chic . Ce n'est pas les prix qui me dérange mais pas question de rentrer dans ces endroits aseptisé avec mon accoutrement de cyclo et l'odeur qui va avec .En plus ca risque de trainer en longueur.
Je trouve finalement une Crêperie . Je me retrouve quand même au milieu d'anglais qui me regarde bizarrement . Les choix de menus sont réduits , je me décide pour une galette au lardons . Je demande des pommes de terres , cela sera finalement des pommes frites , je n'y toucherai pas .
Perte de temps pour être servi et pour l'addition . Je fait le plein d'eau pour la nuit et fait pointer mon carnet de route . J'ai quand même eu l'impression de ne pas être le bienvenue.
En sortant du restaurant , un autochtone qui avait remarqué mon vélo et la plaque de cadre vient discuter amicalement avec moi . Cela me réconcilie avec la race humaine . On fait ce genre d'épreuve aussi pour les rencontres .
Il se questionne sur la dangerosité de rouler ainsi seul la nuit . je le rassure en lui montrant ma panoplie d'éclairage et au fait que j'ai un portable . J'ai prévu également un sifflet de secours autour du cou au cas ou je chuterai dans un ravin sans possibilité d'appeler .

C'est parti pour la nuit , il fait très doux et je n'ai pas a mettre de vêtements supplémentaire pour rouler . J'ai une petite heure d'avance sur ma feuille de route .
Je passe par les Andelis au Km 246 . La personne rencontré a Lyons m'a prévenu que la ville n'était pas très sure . En effet je passe devant des barres d'immeuble a l'aspect un peu inquiétant.
Je choisi de continuer de toute façon je n'ai pas sommeil et j'aimerai avoir un peu plus d'avance . de plus le roulage de nuit dans ces conditions météo est un plaisir .

Je pense que j'ai du stopper vers Gaillon . Derrière la mairie , je trouve un petit parc entouré de haie et éclairé . Je dispose la couverture de survie a terre pour m'isoler de l'humidité et m'installe dans le sac de couchage. Je grignote quelques biscuit car mon repas du soir a été insuffisant .
D'ailleurs , je me rend compte que quelque chose cloche . Bien que je me sente bien , les quantités ingérées ne correspondent pas aux effort que j'ai fourni si je prend comme référence les BRM déjà accomplis ; Je met ca sur le compte de ma boisson énergétique dont je me dit qu'elle remplie bien son rôle . Je réaliserai après coup que je me suis trompé .
Je dors environ 3 heures . Les réveils sont toujours un peu difficile pour moi . J'enfile le gore tex léger car même si il ne fait pas froid , j'ai quand même des frissons.
Je commence a avoir mal au genoux . Je me dit que c'est peut être l'humidité et j'essaye de ne pas y prêter attention

J'arrive finalement a Dreux vers 7H00 pile poil sur ma feuille de route , 325 km au compteur avec mes quelques détours . Je m'arrête pour déjeuner mais sans grande faim . cela commence a m'inquiéter un peu .
J'ai toujours un peu mal au genoux , surtout le gauche . Je décide de prendre un peu de paracetamol . . J'applique également de la pommade anti inflamatoire . Masquer ainsi une douleur qui est un signale d'alerte n'est peut être pas très judicieux ( j'entend déjà les reproches de mon infirmière de femme) Ce n'est pas que la douleur soit insupportable mais surtout qu'elle me fait douter et c'est pas bon pour le moral

La journée qui suit sera idéale pour le vélo , soleil et léger vent de dos .Malgré ces bonnes conditions je n'arrive pas a prendre de l'avance . Cela n'est pas normal car j'ai mis une moyenne réaliste de 17Km/h sur la feuille de route .
Je m'arrêterai en milieu de journée pour faire le plein de ravitaillement . Étant donner mon peu d'avance , je choisi de manger en route pour ne pas perdre de temps dans un restaurant . taboulé et banane . l'appétit n'est toujours pas la .

Passage a Moisy ou tout est fermé . Je fais une photo et poste une carte postale . un des 2 aurait suffit mais on sait jamais .
Ensuite vient le contournement de Blois . Les routes sont agréables et peu vallonnées . Ce détour rajoute encore quelques Km supplémentaires mais me fait gagner du temps en évitant la traversée du centre ville . Mais toujours pas de d'avance sur la feuille de route .

Au soir de ce 2° jour , avec le mal au genou et mes difficultés a m'alimenter , je doute . J'envoie un SMS a Mario pour le renseigner sur mon avancement . Il me répond qu'après le passage de la Loire et du cher ( que je vient de franchir) ca commence a sentir bon . Cela me redonne la moral et j'y croit a nouveau . Je me lance de nouveau a l'assaut en me disant que quelque soit le retard si je fait des journée de 280 km environ c'est jouable .
Les paysages changent , je croise des vignes et des châteaux magnifiques .
Ma lucidité est tout de même en baisse car je vais me laisser prendre par 2 fois avec ma chaine coincé du fait du passage sur le petit pignon . J'oublierai également ma carte papier quelque part lors d'un arrêt .
Les T° ne sont plus les mêmes pendant cette 2° nuit et je doit cette fois rajouter des couches de vêtements

Je rallie Saint Flovier ville pointage vers 00H00 ; J'ai du retard .
Je m'arrête au panneau du village . Il y a des gens qui sortent d'une maison a proximité . Je n'ai pas le courage d'attendre qu'ils partent alors je prend ma photo . Il ont du me prendre pour un vrai cinglé !

Je déniche un grand local téléphonique éclairé avec a coté des toilettes publique et un lavabo . Bref un vrai palace pour cyclo au long court . Je choisi de m'installer pour quelques heures . Avant de m'endormir je me force a manger une salade de pâte . j'aurai préfère du chaud.

Bizarrement j'aime bien ces moments la , dans la promiscuité de ce petit abri , isolé de tout, a se concentrer sur l'essentiel , le vélo juste a coté . Malgré l'inconfort on profite de l'instant présent et les soucis du quotidien semble disparaitre .
J'ai trouvé une photo du lieu sur google street :

Je ferai finalement une trop longue nuit de 5 heures et au réveil je garde mon retard d'environ 2 heure sur ma feuille de route .
La fin de la nuit sera interminable sur le vélo . avec environ 35 Km de parcouru jusqu'à l'aube le compteur n'avance pas . Je retourne dans ma tête sans cesse les Km restant , le délai , mon état physique.. .

Nouveau signe préoccupant ,le soleil se lève mais je continue a avoir froid . symptomatique probablement d'un manque de calories .

Je m'arrête pour déjeuner a Ingrandes avec toujours le même retard . pas plus d'appétit et le mal de genou qui fait le yoyo en fonction des antidouleurs que j'avale .
Je commence a me faire a l'idée que je pourrai m'acheminer vers une catastrophe en cas de grosse défaillance dans les régions qui vont suivre et qui sont isolées de tout .
Au passage des 600 Km , je me fait la remarque que j'ai dépassé le délai maxi d'un BRM . Pas bon .

La présence d'une gare a Montmolliron finira de me décider . J'ai 650 Km au compteur ( au lieu des 615 theorique pour cette etape). Je prend la décision d'abandonner . Il est 9H40
TER jusqu'a poitiers . A Poitier échange de mon billet Hendaye Dk contre un billet poitiers Dk. Dans mon malheur j'ai de la chance et je trouve un train pour l'heure qui suit , changement a Paris je serai chez moi le soir .

Dernière petite aventure le changement de gare a Paris que je choisi d'effectuer a vélo . De toute facon la sortie de la gare est déjà une galère alors je n'ose pas imaginer le metro en ce vendredi heure de pointe avec un velo couché.
J'avais prévu la trace dans mon gps et j'ai plus de 2 heures pour le faire . Néanmoins ca va être chaud avec la circulation , on est pas sur Paris Cambrai avec les motards qui nous ouvre la route. De plus le GPS perd la tête dans la rue de la capitale , trop d'informations , des murs partout autour qui doivent perturber les signaux satellites . L'etrex Vista Hcx prevu pour les randos toutes conditions se met a ramer plein pot dans une grande ville ! Il met trop de temps a calculer la position et je loupe souvent les routes .
Ca reste grand moment avec la traversée de quelques endroits prestigieux . J'ai essayé de prendre quelques photos.
La tour Monparnasse pres de la gare
On aperçoit la tout Eiffel dans le fond:

J'arrive néanmoins a la gare du nord au bout d'une heure . dire que j'avais prévu initialement de faire ce trajet au retour d'Hendaye mais avec 50 minutes de battement entre les 2 gares. Il n'y a pourtant que 6 Km a parcourir...

Voila , moi et mon vélo on est dans le train et on a le temps de gamberger sur notre échec ( lui la tête a l'envers ca lui apprendra a me faire des problèmes avec son dérailleur !)

Conclusion : un mauvais timing pour les pauses repas ( hé Mario ! t'était pas la pour régler tout ca cette fois ci !) et une malheureuse innovation pour la boisson énergétique .
Concernant cette nouvelle douleur au genou la encore j'aurai pus l'éviter en roulant davantage avant la diagonale , cela m'aurait permis d'identifier ce qui n'allait pas dans la position . Ou alors c'est la nervosité qui aura modifiée ma position de pédalage .

Je n'ai pas perdu l'envie et je compte bien remettre ca des que possible . Mais peut être en modifiant un peu l'itinéraire et en préparant davantage les arrêts repas et sommeil . A présent je que je connait un peu mieux ma vitesse de progression sur ce genre d'épreuve.

Je n'ai pas fait Paris Brest , mais il me semble que je préfèrere la diagonale dans le sens ou chaque Km est une découverte et pas un aller retour . Il y a un objectif a atteindre autre que kilometrique et horaire et que l' on ne peut compter que sur soit même pour y parvenir .
Une sorte de "parcours initiatique" comme me l'a suggérer la personne rencontré a Lyons la Foret.






dimanche 22 mai 2011

le 600 , Le Pont de Normandie a velo


http://jeanpba.homeip.net/20110101_PBPBrevets/leportel_600k.pdf

Étant donné l''impossibilité pour moi et mario de faire le 600 le WE de paques , on négocie avec Fred Devillers le décalage du brevet sur une autre date a savoir les 7 et 8 mai .

Quelques quelques confusions pour récupérer les cartons , ils arrivent finalement au collège St joseph , estampillé de nos 2 noms et sans horaire de départ .
Cela nous laisse donc le choix . Mario souhaite partir a 4 ou 5H00 , je négocie avec lui pour un départ a 5H30 et ne pas commencer ce 600 avec une trop grosse dette de sommeil
on partira finalement a 5H20.

C'est donc parti pour le dernier brevet de la saison. Le 400 m'a donné confiance . Le roulage de nuit ne m'inquiette pas trop . L'inconnue , c'est la recup sur le 2° jour sachant que l'on a pas réservé d'hôtel et que l'on se prépare a dormir a la fraiche 2 a 3 H maxi .
La 2° inconnue c'est la météo . Des orages sont annoncé des la nuit et le Dimanche. Cela nous a motivé aussi pour partir tôt de façon a exploiter la bonne fenêtre météo au maximum
A peine partir on reçoit tout de même quelques gouttes . . De gros nouage orageux nous encercle mais sans nous atteindre vraiment . Les vêtements de pluies sont resté dans les sacoches .

Les routes du début de parcours sont familières des brevets du portel , Etaples , Waben , Rue . Les sensations sont bonnes . on roule avec un léger vent de face mais il fait très doux .
Après Rue , direction Cayeux pour le premiers pointage . on pointe dans une Droguerie sans vraiment s'arrêter . A chaque fois les habituelles questions , vous venez d'ou , vous aller ou , ca va bien ce genre de velo ? . En ce début de brevets les réponses se font facilement et avec entrain , sur la fin , je vous avoue que l'on répondra le minimum syndical et pas plus .

Direction Dieppe , on passe au large de Eu le Treport et nous avons droit sur une longue ligne droite a une vue magnifique sur les falaises.
Nous passons sur les pistes cyclable de la baie somme . Je me souvient d'y être passé il y a 2 ans lors de mon premiers périple en VC avec le pioneer, a ce moment la c'était mon objectif final et ca me paraissait être incroyablement loin , aujourd'hui j'en suis a peine au début de la randonnée . Étonnant comment avec la pratique on peut changer notre perception des distances a parcourir . Au tout début du VC , l'allée retour boulogne etaples c'etait deja une performance pour moi , et je m'apprête aujourd'hui a faire 600 Km .Cette distance en voiture me fatiguerai . Si on y réfléchi trop , on y va pas .

On passe par des routes très mouillées, on est vraiment passé a travers les gouttes sur ce début de brevet

11H00 Le soleil brille a présent , j'enlève le cuissard long et mes manche amovible lors d'une halte .
Vers le Km 100 , j'entends Mario qui m'interpelle derrière , il a crevé de l'arrière . On démonte rapidement ( pratique d'être a 2 pour cette opération sur un vélo couché) changement de chambre et regonflage . et la première angoisse , la nouvelle chambre se dégonfle également . on l'enlève , pas de trace de trou . on la réinstalle , il nous faudra de longue minute pour conclure que c'est la pompe de Mario qui a un problème et qui semble ne plus être étanche au delà d'une certaine pression.
remontage et décollage , on a bien perdu 1/2 Heure .

vers le Km 135 , je perçoit de drôle de vibration a l'arrière du vélo . J'ai crevé a mon tour . C'est la première fois sur le Bacchetta. C'est d'ailleurs pour ca que je n'ai pris que 2 chambres a air au regard du risque . Une erreur avec un diamètre de pneu aussi "exotique" que le mien et qui a bien failli me couter le brevet .
Un mal de chien a enlever le pro race ( tu connait ca régis !) je ne trouve pas de trace de trou dans la chambre, sans doute trop petit ou un endroit poreux dans la chambre . je met rapidement une nouvelle chambre . je regonfle avec ma petite pompe a main mais trop vite . La pompe s'échappe de la valve et je m'aperçoit que l'embout métallique n'est plus en place !. je l'ai cassé en regonflant.
Avec nervosité je sort ma 2° et dernière chambre a air. On regonfle avec la pompe de Mario en oubliant sans doute le premier incident avec sa crevaison. Angoisse , Le gonflage ne tient évidement pas . . on a perdu beaucoup de temps . Je réussi finalement a gonfler correctement avec ma petite pompe .

Dans les Km qui suive , je roule rapidement devant en me maudissant de ne pas avoir prévu plus de chambres. Une crevaison cette nuit sous la pluie risque d'être très problématique car il faudra alors mettre des rustines.

Arrivé a Dieppe, traversé du centre a travers un immense vide grenier qui semble envahir tout les recoins de la ville . on se fraye peniblement un chemin.
On s'attable a un café a l'écart du monde pour se restaurer . Sandwich et coca .
Pour moi ce n'est pas la première nourriture , j'ai grignoté régulièrement sur le vélo . Je sais maintenant qu'il me faut manger souvent. Si je me met a avoir faim , surtout au début , c'est foutu. Mario n'a par contre rien manger depuis le départ . j'en suis a mon 3° bidon de 800 ml et lui un petit bidon de 500 ml . Une autre énigme pour moi , d'où tu sort ton carburant Mario?

On repart sans tarder , Saint valery en Caux , Veulettes, Fecamp . Les centre de ces villes côtières sont encaissé , descente vertigineuse pour y accéder , longue remontée pour en sortir . Mario peste contre la lenteur du vélo couché en cote .
Obsédé par une possible crevaison , je scrute le sol devant moi a la recherche des éclats de verres potentiels et je m'éloigne des bords de route ou les gravillons ou autre silex peuvent être rejeté par le passage des voitures.

Vers 16H30 , on arrive a Etretats, On ne s'attarde pas . pas de centre ville ni de vue sur les falaises. Je pense que Mario souhaite passer le Pont sans trop tarder pour pouvoir manger ensuite et il aura bien raison , le timing aura ete impeccable .


"aller voir le Pont de Normandie a vélo et revenir" , plus que la réalisation du brevet ou le challenge de la distance a parcourir , c'est cette idée obsédante que j'ai en tête depuis a peu prés un an, depuis que Mario nous a raconter son 600 . Souvent lorsque l'on me questionne sur les brevets , je parle de ce 600 vers le Pont .
Je vous avoue avoir réalisé les autres brevets rapproché essentiellement pour l'entrainement a faire ce 600 . Et il me fallait le carton pour le souvenir , c'est pour ca que j'ai insisté pour l'avoir auprès des Devillers père et fils , c'est vrai que l'on aurait pus le faire sans , n'ayant pas d'objectif sur PBP.

On arrive donc au abord du Havre, je sens un coup de moins bien après le passage de toute ces longues ascensions , Mario le détecte et me propose de m'arrêter pour acheter quelque chose a manger dans un LIDL , je prend un coca et un yaourt liquide . il me faut reprendre des forces pour pouvoir profiter pleinement de ce moment important
La caféine me donne un coup de fouet et c'est reparti vers Harfleur, Mario se fraye un chemin dans le centre tout en consultant son GPS . J'ai des difficulté a suivre la trace du mien car dans cette zone elle est taillé au couteaux et coupe des rues en transversale.
On passe devant de nombreux panneaux "Pont de Normandie" sans les suivre a chaque fois , car ils mène souvent sur des 4 voies inaccessibles pour les vélos. Quelle chance pour moi d'être avec quelqu'un qui est déjà passer par la .
Le pont se rapproche , on sait qu'il n'est plus bien loin mais on ne le voit toujours pas, comme si il ne voulait se dévoiler qu'au dernier moment .
on traverse une immense zone portuaire , sans pratiquement aucune circulation ce samedi soir . on est comme dans un autre monde., ce silence semble annoncer l'imminence de notre passage sur le pont
Encore quelques panneaux que l'on ne suit pas a chaque fois en faisant confiance a la trace du GPS , et une longue ligne droite le long de l'estuaire de la Seine . Mario accélère stimulé par l'approche de ce moment important . On roule a 25 mais avec un furieux vent de face . Pas possible de faire mieux que de me blottir das sa roue arrière , j'aperçois de grands arbres sur le coté pliés sous la force de ce vent . J'ai l'impression de rouler seul alors que je suis protégé .
et puis je l'aperçoit devant entre 2 monticules du bord de route , d'abord une extrémité de hauban , puis le reste de la structure . Il est encore loin mais on a déjà une impression d'immensité.
On emprunte pas la piste cyclable sur le coté car Mario sait qu'elle ne même nulle part . De toute façon en y jetant un coup d'œil , je m'aperçoit qu'elle est rempli de gravillons et autre petits éclats non identifiés . passer par la aurait raviver mon angoisse de la crevaison .

On passe le péage qui indique 5 euros pour les voitures et gratuit pour les vélo et piéton , et c'est parti pour l'ascension . Car c'est bien une ascension vu le pourcentage , je met "tout a gauche" mais peine a garder le rythme imposé par un Mario passé en mode "turbo", je le voit s'éloigner doucement devant moi . Le vent souffle fort mais on ne l'a plus de face .




Je le rejoint au milieu du Pont .On descend des vélos et on se place derrière la rembarde.
Ultime récompense , le soleil apparait entre 2 nuages et se reflète sur la seine devant nous . Magique .

On redescend de l'autre coté , la voie cyclable nous amène sur un chemin caillouteux ou le Pioneer aurait été plus a l'aise que le Bachetta .
On traverse une zone commerciale avec restaurant et hotel low cost , un passage ici plus tardif nous aurait permis de nous arrêter quelques heures pour dormir dans un lit.
Passage a Honfleur ou l'on passe sur des inscriptions "LH" au sol, trace du dernier Levallois Honfleur ;

On arrive a Pont LEVEQUE , point le plus éloigné du brevet et 4° lieux de pointage .
On s'attable a un restaurant Berbère ou l'on se restaurera d'un gargantuesque couscous au poulet . Le patron nous dira en partant qu'il a eu la visite de 6 cyclo le WE de paques lors de la date officielle du brevet .
j'en profite pour appeler Sylvie et lui donner quelques nouvelles .
on s'est mis en terrasse et on recoi quelques gouttes de pluie . cela nous motive a ne pas trainer . 3/4 heure d'arrêt pour ce repas , on équipe les vélos pour la nuit; il fait encore très doux alors on reste en cuissard court.

Avec les nuages la nuit tombe rapidement . En pleine digestion , la moyenne n'est pas formidable , au moindre soubresaut , j'entends du liquide bouger dans mon estomac.
Vers 22H30 , les piles de mon éclairage avant lâche brutalement , elles auront tenu une partie du 300, toute la nuit du 400 et un bout de ce 600 . Chapeau les piles au Lithium ! ( pour info meilleurs prix trouvé a Leclerc 3euros90 les 4 piles) changement de piles et c'est reparti .

Longue traversé de la foret de Brotonne, on passe en silence au milieu des arbres qui nous entoure de toute part même par dessus.
Pendant quelques secondes , je croit voir des bestioles sur le sol , ce sont des ombres créé avec mon éclairage sur les roues de Mario .Mon cerveau qui m'envoie des messages ?
Pour l'anecdote , je verrai plus tard une vrai belette sur le coté de la route

Vers 1H00 du matin , proche du pont de brottonne , je vois Mario qui commence a faire des zig zag sur la route . Envie de dormir . il est plus prudent de s'arrêter un peu . Pour ma part , je n'ai pas sommeil . Comme sur le 400 , mon cerveau me laissera tranquille toute la nuit , vestige peut être de 5 ans en travail posté , il n'est pas complétement reprogrammé pour le sommeil exclusivement en période nocturne.
On fait donc une petite pause dans l'herbe prés d'un grand carrefour éclairé, proche du pont de Bretonne dont on distingue derrière les arbres les extrémité des haubans éclairé.
l'arrêt ne dure pas plus de 10 minutes . Je suis un peu refroidi en partant alors j'enfile le collant long
On repart a l'ascension du pont de Brotonne. plus petit que le Pont de Normandie mais impressionnant tout eclairé ainsi en pleine nuit .

Arrivé a Yvetot vers 1H30 . Pour la preuve du pointage , on retire de l'argent a un distributeur avant de s'apercevoir ( ou d'entendre plutôt ) qu'un bar de nuit est encore ouvert . On gare les velo a coté et nous voila au bar en tenue de cyclo au milieu de jeunes noctambules a moitié ivre en train de siroter moi un jus Nestea et mario un Perrier menthe . L'un d'entre eux me demandera même si on est en train de faire le tour du monde ....
On décide de trouver un coin dans le centre pour dormir . Cela sera le perron d'une église pas tres loin du bar . On s'allonge sur le sol mais au bout de 5 minutes je frissonne . Je m'auto-félicite alors d'avoir emporté au détriment d'un peu de poids en plus un petit sac de couchage . il est prevu pour 15 C° mais c'est suffisant car il fait très doux.
Difficile de dormir avec le bruit des fetars qui sortent du café a coté. 2° auto-congratulation : j'ai pensé a prendre des boules quies. bon j'ai peut être été léger sur les chambres a air mais j'ai assuré sur le couchage . Extinction des feux.....

au bout de 30 minutes a peu prés( je n'ai pas regardé vraiment l'heure), je suis réveillé par les cales de Mario qui claquent sur le beton . il est déjà quasiment prés a partir . La il faut me faire un peu violence pour décoller . Je frissonne en sortant du sac.On enfile les gore tex.

On roule lentement , 15 , 18 km/h même sur plat . Avec cette période de sommeil la notion du temps m'échappe un peu et j'ai l'impression que cette nuit n'en fini pas .
A peine 12 Km plus loin , je vois l'éclairage de Mario faire de nouveau des écarts importants a travers la route. Il faut s'arrêter.
On trouve un coin d'herbe éclairé devant un commissariat . Duvet . Extinction des feux.

C'est Mario qui me réveille une nouvelle fois après peut etre 30 min de sommeil profond.
On repart direction Poix de picardie.

Vers 5H30 , lorsque le soleil se lève , mon cerveau me lance de grand signaux du genre "bon maintenant t"arrete tes conneries et tu va dormir" période difficile pour moi .
Au moment ou le soleil fait vraiment son apparition , c'est magique , on repart pour un nouvelle journée et on est comme neuf , enfin presque.... Nous gardons les cuissard long car le soleil du samedi a laissé des traces et une nouvelle sceance de bronzage pourrait devenir douloureuse .
Aidé par un vent dans le dos et des longue ligne droite , on se laisserai rapidement emporté par l'euphorie de la vitesse en appuyant sur les pédales . En plus il fait un temps superbe . je roule a plus de 30 .Mario calme mes ardeurs en me rappelant qu'ils reste pas loin d'un 200 a effectuer. L'avenir lui donnera raison encore une fois.

Les kilomètres défilent enfin rapidement . On s'arrêtera a 7H30 a Neuchâtel en Bray pour chercher un endroit pour déjeuner.
Un café ouvre finalement ces portes a 7H45 , le patron jovial nous lance " sympa de partir comme ca a la fraiche le matin !" je n'ai pas la force de lui préciser que l'on est bien parti a la fraiche , mais hier matin... On aurai encore des têtes a peu près potable avec plus de 24 h de vélo derrière ? j'en doute .
un grand café crème avec viennoiserie et c'est reparti .

Arrivé a Poix de Picardie pour l'avant dernier pointage , on prend une conso rapidement dans un café et on repart , je sens que Mario n'a pas envi de rentrer trop tard . Il faut dire qu'il travaille des le lundi matin .Pour ma part par sécurité j'ai posé ma matinée et commencerai a 13H00 . Une grasse mat après un 600 c'est mérité non ?

Comme je n'ai plus de nourriture a part du sucré , je profite du passage a Airaines avant 12H00 pour acheter un sandwich . Et bien j'aurais bien du mal a en trouver ! tous me renvoi dans différent commerce alors qu'il y a une sandwicherie dans un coin de la rue principal que personne n'a évoquer .
Je reconnais le café de l'avant dernier pointage du 300 de l'année dernière que j'avais terminé complétement vidé , presque dégouté de la LD avec l'envie de revendre les vélos. Je mesure encore une fois le chemin parcouru.

Dernier pointage a Crecy en pontieux , je mange mon sandwich , un café et c'est reparti.
On prend une direction nord ouest pour rejoindre la cote, et il semblerai que le vent ai tourné un peu lors de notre arrêt a Crecy . on voit quelques nuages et on reçoit même quelques gouttes . Encore pour cette fois on passera a travers les averses.
Mario sentant l'écurie approcher repasse en mode Turbo , je n'arrive pas le suivre avec ce vent de face et décroche parfois dans les cotes . Je mesure une nouvelle fois l'écart de niveau entre nous , d'autant que c'est son premier brevet de l'année avec le VC et que j'en ai 3 derrière moi effectués sur 2 mois .

Apres etaples , le rythme s'accélère encore. Je m'accroche derrière .Je suis assez content de pouvoir au moins suivre , ca signifie que j'ai encore quelques ressources .

On arrivera finalement a 16H30 .

Bilan sur le materiel : ce brevet valide pour moi définitivement le bacchetta , il a rempli la mission pour laquelle je l'ai acheté , il me fallait au moins les 4 brevets cette année .
Le mal de fesse a vraiment diminuer, soit avec la nouvelle inclinaison du siège ou alors l'habitude, aucun problème mécanique et maintenant avec les petites sacoches radical lateral une capacité de chargement plus qu'honorable, que je pourrait encore augmenter avec une sacoche de siege plus grande a l'arriere . Ce velo est parti pour m'accompagner pendant encore longtemps ( en tout cas j'espere...)

Bilan sur le bonhomme : je suis fatigué mais pas detruit .Si il avait fallu continuer c'était possible . J'ai vraiment profité de ce brevet , les paysages , le passage sur le pont , le roulage de nuit . J'en garderai un souvenir pendant très longtemps.
Tout cela m'encourage pour des futurs projet de LD .
J'ai bien profiter de l'experience de Mario , les arrets courts , ne pas se griller en voulant aller trop vite , un timing parfait pour les repas et les pauses sommeil .
Pour la nourriture , des sachets de boissons energetique pour environ 30% des liquides bus, du grignotage regulier sur le velo mais pas trop sucré et des vrais repas aux bonnes heures .

a la prochaine pour de nouvelles aventures !

Ch

samedi 23 avril 2011

BRM 400 le portel le 16 avril 2011

http://www.openrunner.com/index.php?id=911827
http://jeanpba.homeip.net/20110101_PBPBrevets/leportel_400k.pdf

2 options s'offrait a moi pour le départ , un officieux a 8H00 et un officiel a 15h00
J'étais décidé sur le départ de 15H00 pour affronter la nuit avec plus de fraicheur , également pour avoir plus de chance de rester avec quelqu'un la nuit . J'opte finalement pour le départ a 8H00 avec Mario pour la recup du dimanche . Cela s'avérera etre le bon choix car je ne serais pratiquement jamais seul.

En fait d'être confidentiel , le départ a 8H00 regroupe une bonne 10° de participants
Je rencontre même mon voisin dont je ne savais pas qu'il était adepte des LD . ( il passera a la maison Dimanche m'apporter une video du PBP 2003 ) il finira le BRM 00H30 , avec 2 autres costauds , 10 minutes par arrêts et seulement lors des pointages. On roule pas dans la même catégorie ! .

départ donc a 8H00 pile , ca roule trop vite des le début pour moi , je me laisse décrocher régulièrement . je fait attention a ne pas faire d'acoups qui serait préjudiciable sur une telle distance
Une petit groupe se forme devant moi avec Mario , le père de F DEVILLERS (Gerard si je ne me trompe pas), et d'autres cyclo dont j'ai oublié le nom .
On est 6 au total dont 2 prenant quasiment exclusivement la tête du groupe. Comme tout le monde ne prend pas les relais , je suis plus a l'aise a rester derrière que sur le 200.

1° pointage a RUE dans une station service , on ne s'arrête pas .
On s'arrêtera plus tard pour se restaurer , j'achète un sandwich .
Vers Albert , ca commence a monter pas mal , je suis distancé jusqu'à ne plus apercevoir le groupe . Je ne m'inquiète pas outre mesure car je me suis préparé a rouler seul la nuit .
Je reste sur la trace GPS que Mario m'a envoyé et qui ne rentre pas dans Peronne centre . j'apprendrais plus tard que le groupe y est rentré. je trouve un concessionnaire auto pour tamponner le carton et je repars aussitôt , j'ai qd même l'intention de recoller aux autres si c'est possible .

La route après Peronne est une grande départementale avec montagne russe et avec pas mal de circulation . La vue porte loin , et toujours pas de groupe en vue .Je me résigne a ralentir.
Apres Bapaume je consulte le téléphone et je me rend compte que je l'avais laisser en mode vibreur . Mario a essayé de m'appeler 3 fois et a laisser un message , il m'ont attendu a Peronne et sont reparti . Ne sachant pas encore si il sont devant ou derrière , j'envoi un SMS donnant ma position (Ervillers) et continue de rouler sans forcer.
Finalement j'étais devant et ils me rejoindront a ARRAS.

Arrivé a Béthune je fais savoir que je souhaiterais m'arrêter car je n'ai plus de nourriture . Je souhaite faire le plein avant la nuit car je ne sais pas encore comment je vais la passer. On s'arrête donc a une boulangerie ou j'achète 4 petit pain au chocolat des biscuits et qqs barres céréales . la plupart de ces victuailles seront consommé la nuit .
C'est repartie direction Armentières ou nous attend un des fils Devillers pour le repas .
Les traversée des villes sont un peu pénible car beaucoup d'arrêts pour les feux rouges . Mon vélo n'aime pas beaucoup les centres qui sont nombreux sur ce brevet, la circulation de cette fin de samedi est également assez dense .

Un jolie soleil couchant le long de la Lys , on voit apparaitre une presque pleine lune , il ne fait pas encore tres froidt .
rouler de nuit dans ces conditions , avec un groupe qui vous protège , pas de vent, c'est presque trop facile .

Arrivé a Armentières 21H00 , nous sommes attendu . Un bon plat de pâtes , fromage , café , et discussion autour du paris brest en bonne compagnie . Je suis content d'avoir pus rester avec le groupe . je vais apprécier d'ailleurs de ne pas rouler seul sur ce brevet , ce qui est souvent mon lot avec le vélo couché .
on repart vers 21H30 , prêt a affronter la nuit le ventre plein .

Je n'avais pas changer les piles du GPS avant de partir et elles donnent des signes de fatigue . je le coupe ne sachant pas encore si je vais finir seul vu le profil des derniers Km. Comme je n'avais pas nous plus mis le compteur a zero , je ne sais plus ou nous en sommes .
La nuit , le temps semble ne pas passer . on roule 1 H00 , j'ai l'impression d'avoir rouler 3H00.

Passage a Meteren, comme tu dit Mario on pourra dire , "Meteren 2011 on y etait !"

On arrive a Bergues vers 0H30 . le centre ville est désert . on s'installe un peu sur des banc car Gérard est fatigué , on essaye de s'assoupir un peu mais pas facile . Je ne suis pas trop fatigué , mais j'ai été bien protégé tout du long.
Des jeunes noctambules nous accoste pour nous demander des cigarettes mais rien de méchant .

On repart , le rythme donné par les 2 cyclos de têtes étant trop soutenue , ils ralentissent a la demande des plus lents .
C'est relativement plat jusque ardres, ensuite c'est une succession de cotes , je me retrouve souvent derrière avec Gerard , le groupe nous attend a chaque fois.
Vers les 2H00 , ca rafraichi sacrement , j'ai froid au pieds et au mains malgré mes gants vtt prevu pour les -5C° (c'est marqué dessus) . Mario en mitaines n'a pas froids , une enigme pour moi !

Ce froid m'empêche d'avoir sommeil. On s'arrête une nouvelle fois pour récupérer , je ne sais pas ou ni qd exactement car faute de GPS , je n'ai plus de notion de distance ni d'horaire . On s'allonge sur le bitume pour trouver un peu de sommeil mais il fait trop froid. Finalement , c'est lors des arrêts que l'on ressent vraiment la fatigue plus que sur le vélo. Lorsque l'on repart , je frissonne et j'en vient a espérer une cote pour me réchauffer .
Je reste un moment derrière le premier , hypnotisé par sa loupiote arrière , je pédale dans un etat second , a l'ecoute de mes sensations , plus rien ne compte si ce n'est avancer et respecter la distance avec le velo devant .

En regardant les autres ,je vois un des avantages de mon vélo , tous commence a chercher une meilleure position , se mettre en danseuse même sur le plat , lever les fesses. tous sauf Mario qui reste droit sur ces pédales , parfaite économie de mouvement , t'a une sacré allure sur ton vélo Mario !

Apres Ferques , on se rend compte que l'on a perdu un des nôtres . on attendra quelques minutes ,et comme il nous avait dit qu'il connaissait la route du retour , on repart .

arrivé a 5H00 a Wimereux , je dit au revoir a mes compagnons de route . déjeuner , douche et dodo jusque 11H00

Bilan : brevet assez plat , beaucoup de centre ville et de grand axe ( par rapport au 300 de Béthune par ex)
Je termine pas trop fatigué et mais je me suis protégé quasiment tout le temps .
mal aux fesses mais moins que sur le 300 et le 200 , peut être due a la nouvelle inclinaison du siège ou alors l'habitude.

vendredi 22 avril 2011

BRM 300 Bethune le 02 avril 2011

Pour rattraper ma non participation au 300 du portel je me
suis donc aligné hier sur celui de Béthune .

http://www.openrunner.com/index.php?id=888896

http://jeanpba.homeip.net/20110101_PBPBrevets/bethune_300k.pdf

Comme je devais me rendre a Cambrai le vendredi , je charge le velo dans la voiture.

Départ donc a 3h30 de cambrai pour un départ a 5h00 de bethune .

Une vingtaine de cyclo au départ ,2 autre vélos couchés , rouedevelo du forum en baron et un jeune sur metabike .

Le gars en meta je ne le reverrait pas , il roulait trop fort des le debut .

Les 120 premiers km avec vent de face ,j ai roulé au début avec rouedevelo environ 60 Km puis je part devant . Il me dit vouloir prendre son temps et exploiter le délai au Max , ça fait trop tard pour moi . J'ai encore la route pour rentrer a Wimereux le soir .

Les paysages sont superbes mais vallonnés , je retrouve certaine route du 300 du portel. openrunner donne plus 2000 m de denivellé + , le GPS 2500 .

Je n'attend pas le premier pointage a puikiny pour m'attabler et manger un sandwich a 12h .

Je repart avec un autre sandwich dans les sacoches acheté sur place . Cette fois , j ai essayé de ne pas trop me charger . Pas de nourriture a l' exeption des barres et boissons énergétique , j'acheterai en route ,je me rappelle le 200 du portel ou j ai mangé mon sandwich acheté la veille a ...Wimereux au retour du brevet .Pas d'appareil photo non plus . J'ai pour objectif de rouler , même si je compte ne pas forcer pour ne pas être trop crever le lendemain et aussi de prendre du temps pour les repas. On peut pas tout faire !

En plus comme c'est samedi , je n'aurai pas de problème d'approvisionnement .

Je m'arrête pour boire un café a Picquigny au premier pointage .

En repartant je vois arrivé Serge (rouedevelo) comme il me dit qu'il s arrête un peu alors je repart sans l'attendre

Dans un café au 2° pointage a Envermeu je discute un peu avec un cyclo droit , dans les 60 ans , multi diagonaliste et multi pbp-iste et donc j ai oublié le nom .

On fera le reste du parcours pratiquement ensemble .

Le prochain pointage est a mers , mais si vous regardez ma route sur open , vous verrez que j'ai chuinter ce passage . Comme mon compagnon de route ne connaissait pas trop l'itinéraire a cet endroit , il me suit . Fort heureusement il s'en rend compte rapidement et nous faisons demi tour pour pointer a mers . Résultat 15 de km en plus .

Si j'avais été seul a ce moment , qui sait quand je me serais rendu compte de mon erreur.

On pointe a la gare de mers le treport , j en profite pour ingurgiter mon deuxième sandwich .

Et c'est reparti tranquillement vers St. Pol . Mon compagnon me dit plusieurs fois de ne pas m'attendre car il a coup de barre mais même si je part quelque fois devant sur le plat , il fini toujours par me rejoindre.

A St. Pol on s'attable vers 19h00. J'ai envie d'un truc chaud alors je vais m'acheter un panini dans une baraque a frite en face.

J'ai encore faim ,c'est plutôt bon signe pour moi .j'avais fini le 300 l'année dernière sans appétit et sans jus .

Le temps se couvre vers le Km 280 mais pas de pluie .

Petit arret vers 20H30 pour reequiper le velo en éclairage et mettre une couche de vêtement en plus.

Et un gros coup de main du GPS en mode routage pour rejoindre le lieu départ situé en plein Béthune par les petites rues

L'orage tombe juste après mon arrivée vers 21H00 . pas un super chrono mais je termine bien c'est le principal.

J'apprendrai que Serge aura crevé 3 fois et qu'il sera un peu mouillé sur la fin .

Bilan plutôt positif , pas de panne mécanique malgré un tic tic apparu a mi chemin au niveau de la pédale gauche . Il faudra que je regarde ca .

Et encore mal aux fesses , il faudrait peut être que je revoie l'inclinaison du siège sur le Bacchetta