dimanche 22 mai 2011

le 600 , Le Pont de Normandie a velo


http://jeanpba.homeip.net/20110101_PBPBrevets/leportel_600k.pdf

Étant donné l''impossibilité pour moi et mario de faire le 600 le WE de paques , on négocie avec Fred Devillers le décalage du brevet sur une autre date a savoir les 7 et 8 mai .

Quelques quelques confusions pour récupérer les cartons , ils arrivent finalement au collège St joseph , estampillé de nos 2 noms et sans horaire de départ .
Cela nous laisse donc le choix . Mario souhaite partir a 4 ou 5H00 , je négocie avec lui pour un départ a 5H30 et ne pas commencer ce 600 avec une trop grosse dette de sommeil
on partira finalement a 5H20.

C'est donc parti pour le dernier brevet de la saison. Le 400 m'a donné confiance . Le roulage de nuit ne m'inquiette pas trop . L'inconnue , c'est la recup sur le 2° jour sachant que l'on a pas réservé d'hôtel et que l'on se prépare a dormir a la fraiche 2 a 3 H maxi .
La 2° inconnue c'est la météo . Des orages sont annoncé des la nuit et le Dimanche. Cela nous a motivé aussi pour partir tôt de façon a exploiter la bonne fenêtre météo au maximum
A peine partir on reçoit tout de même quelques gouttes . . De gros nouage orageux nous encercle mais sans nous atteindre vraiment . Les vêtements de pluies sont resté dans les sacoches .

Les routes du début de parcours sont familières des brevets du portel , Etaples , Waben , Rue . Les sensations sont bonnes . on roule avec un léger vent de face mais il fait très doux .
Après Rue , direction Cayeux pour le premiers pointage . on pointe dans une Droguerie sans vraiment s'arrêter . A chaque fois les habituelles questions , vous venez d'ou , vous aller ou , ca va bien ce genre de velo ? . En ce début de brevets les réponses se font facilement et avec entrain , sur la fin , je vous avoue que l'on répondra le minimum syndical et pas plus .

Direction Dieppe , on passe au large de Eu le Treport et nous avons droit sur une longue ligne droite a une vue magnifique sur les falaises.
Nous passons sur les pistes cyclable de la baie somme . Je me souvient d'y être passé il y a 2 ans lors de mon premiers périple en VC avec le pioneer, a ce moment la c'était mon objectif final et ca me paraissait être incroyablement loin , aujourd'hui j'en suis a peine au début de la randonnée . Étonnant comment avec la pratique on peut changer notre perception des distances a parcourir . Au tout début du VC , l'allée retour boulogne etaples c'etait deja une performance pour moi , et je m'apprête aujourd'hui a faire 600 Km .Cette distance en voiture me fatiguerai . Si on y réfléchi trop , on y va pas .

On passe par des routes très mouillées, on est vraiment passé a travers les gouttes sur ce début de brevet

11H00 Le soleil brille a présent , j'enlève le cuissard long et mes manche amovible lors d'une halte .
Vers le Km 100 , j'entends Mario qui m'interpelle derrière , il a crevé de l'arrière . On démonte rapidement ( pratique d'être a 2 pour cette opération sur un vélo couché) changement de chambre et regonflage . et la première angoisse , la nouvelle chambre se dégonfle également . on l'enlève , pas de trace de trou . on la réinstalle , il nous faudra de longue minute pour conclure que c'est la pompe de Mario qui a un problème et qui semble ne plus être étanche au delà d'une certaine pression.
remontage et décollage , on a bien perdu 1/2 Heure .

vers le Km 135 , je perçoit de drôle de vibration a l'arrière du vélo . J'ai crevé a mon tour . C'est la première fois sur le Bacchetta. C'est d'ailleurs pour ca que je n'ai pris que 2 chambres a air au regard du risque . Une erreur avec un diamètre de pneu aussi "exotique" que le mien et qui a bien failli me couter le brevet .
Un mal de chien a enlever le pro race ( tu connait ca régis !) je ne trouve pas de trace de trou dans la chambre, sans doute trop petit ou un endroit poreux dans la chambre . je met rapidement une nouvelle chambre . je regonfle avec ma petite pompe a main mais trop vite . La pompe s'échappe de la valve et je m'aperçoit que l'embout métallique n'est plus en place !. je l'ai cassé en regonflant.
Avec nervosité je sort ma 2° et dernière chambre a air. On regonfle avec la pompe de Mario en oubliant sans doute le premier incident avec sa crevaison. Angoisse , Le gonflage ne tient évidement pas . . on a perdu beaucoup de temps . Je réussi finalement a gonfler correctement avec ma petite pompe .

Dans les Km qui suive , je roule rapidement devant en me maudissant de ne pas avoir prévu plus de chambres. Une crevaison cette nuit sous la pluie risque d'être très problématique car il faudra alors mettre des rustines.

Arrivé a Dieppe, traversé du centre a travers un immense vide grenier qui semble envahir tout les recoins de la ville . on se fraye peniblement un chemin.
On s'attable a un café a l'écart du monde pour se restaurer . Sandwich et coca .
Pour moi ce n'est pas la première nourriture , j'ai grignoté régulièrement sur le vélo . Je sais maintenant qu'il me faut manger souvent. Si je me met a avoir faim , surtout au début , c'est foutu. Mario n'a par contre rien manger depuis le départ . j'en suis a mon 3° bidon de 800 ml et lui un petit bidon de 500 ml . Une autre énigme pour moi , d'où tu sort ton carburant Mario?

On repart sans tarder , Saint valery en Caux , Veulettes, Fecamp . Les centre de ces villes côtières sont encaissé , descente vertigineuse pour y accéder , longue remontée pour en sortir . Mario peste contre la lenteur du vélo couché en cote .
Obsédé par une possible crevaison , je scrute le sol devant moi a la recherche des éclats de verres potentiels et je m'éloigne des bords de route ou les gravillons ou autre silex peuvent être rejeté par le passage des voitures.

Vers 16H30 , on arrive a Etretats, On ne s'attarde pas . pas de centre ville ni de vue sur les falaises. Je pense que Mario souhaite passer le Pont sans trop tarder pour pouvoir manger ensuite et il aura bien raison , le timing aura ete impeccable .


"aller voir le Pont de Normandie a vélo et revenir" , plus que la réalisation du brevet ou le challenge de la distance a parcourir , c'est cette idée obsédante que j'ai en tête depuis a peu prés un an, depuis que Mario nous a raconter son 600 . Souvent lorsque l'on me questionne sur les brevets , je parle de ce 600 vers le Pont .
Je vous avoue avoir réalisé les autres brevets rapproché essentiellement pour l'entrainement a faire ce 600 . Et il me fallait le carton pour le souvenir , c'est pour ca que j'ai insisté pour l'avoir auprès des Devillers père et fils , c'est vrai que l'on aurait pus le faire sans , n'ayant pas d'objectif sur PBP.

On arrive donc au abord du Havre, je sens un coup de moins bien après le passage de toute ces longues ascensions , Mario le détecte et me propose de m'arrêter pour acheter quelque chose a manger dans un LIDL , je prend un coca et un yaourt liquide . il me faut reprendre des forces pour pouvoir profiter pleinement de ce moment important
La caféine me donne un coup de fouet et c'est reparti vers Harfleur, Mario se fraye un chemin dans le centre tout en consultant son GPS . J'ai des difficulté a suivre la trace du mien car dans cette zone elle est taillé au couteaux et coupe des rues en transversale.
On passe devant de nombreux panneaux "Pont de Normandie" sans les suivre a chaque fois , car ils mène souvent sur des 4 voies inaccessibles pour les vélos. Quelle chance pour moi d'être avec quelqu'un qui est déjà passer par la .
Le pont se rapproche , on sait qu'il n'est plus bien loin mais on ne le voit toujours pas, comme si il ne voulait se dévoiler qu'au dernier moment .
on traverse une immense zone portuaire , sans pratiquement aucune circulation ce samedi soir . on est comme dans un autre monde., ce silence semble annoncer l'imminence de notre passage sur le pont
Encore quelques panneaux que l'on ne suit pas a chaque fois en faisant confiance a la trace du GPS , et une longue ligne droite le long de l'estuaire de la Seine . Mario accélère stimulé par l'approche de ce moment important . On roule a 25 mais avec un furieux vent de face . Pas possible de faire mieux que de me blottir das sa roue arrière , j'aperçois de grands arbres sur le coté pliés sous la force de ce vent . J'ai l'impression de rouler seul alors que je suis protégé .
et puis je l'aperçoit devant entre 2 monticules du bord de route , d'abord une extrémité de hauban , puis le reste de la structure . Il est encore loin mais on a déjà une impression d'immensité.
On emprunte pas la piste cyclable sur le coté car Mario sait qu'elle ne même nulle part . De toute façon en y jetant un coup d'œil , je m'aperçoit qu'elle est rempli de gravillons et autre petits éclats non identifiés . passer par la aurait raviver mon angoisse de la crevaison .

On passe le péage qui indique 5 euros pour les voitures et gratuit pour les vélo et piéton , et c'est parti pour l'ascension . Car c'est bien une ascension vu le pourcentage , je met "tout a gauche" mais peine a garder le rythme imposé par un Mario passé en mode "turbo", je le voit s'éloigner doucement devant moi . Le vent souffle fort mais on ne l'a plus de face .




Je le rejoint au milieu du Pont .On descend des vélos et on se place derrière la rembarde.
Ultime récompense , le soleil apparait entre 2 nuages et se reflète sur la seine devant nous . Magique .

On redescend de l'autre coté , la voie cyclable nous amène sur un chemin caillouteux ou le Pioneer aurait été plus a l'aise que le Bachetta .
On traverse une zone commerciale avec restaurant et hotel low cost , un passage ici plus tardif nous aurait permis de nous arrêter quelques heures pour dormir dans un lit.
Passage a Honfleur ou l'on passe sur des inscriptions "LH" au sol, trace du dernier Levallois Honfleur ;

On arrive a Pont LEVEQUE , point le plus éloigné du brevet et 4° lieux de pointage .
On s'attable a un restaurant Berbère ou l'on se restaurera d'un gargantuesque couscous au poulet . Le patron nous dira en partant qu'il a eu la visite de 6 cyclo le WE de paques lors de la date officielle du brevet .
j'en profite pour appeler Sylvie et lui donner quelques nouvelles .
on s'est mis en terrasse et on recoi quelques gouttes de pluie . cela nous motive a ne pas trainer . 3/4 heure d'arrêt pour ce repas , on équipe les vélos pour la nuit; il fait encore très doux alors on reste en cuissard court.

Avec les nuages la nuit tombe rapidement . En pleine digestion , la moyenne n'est pas formidable , au moindre soubresaut , j'entends du liquide bouger dans mon estomac.
Vers 22H30 , les piles de mon éclairage avant lâche brutalement , elles auront tenu une partie du 300, toute la nuit du 400 et un bout de ce 600 . Chapeau les piles au Lithium ! ( pour info meilleurs prix trouvé a Leclerc 3euros90 les 4 piles) changement de piles et c'est reparti .

Longue traversé de la foret de Brotonne, on passe en silence au milieu des arbres qui nous entoure de toute part même par dessus.
Pendant quelques secondes , je croit voir des bestioles sur le sol , ce sont des ombres créé avec mon éclairage sur les roues de Mario .Mon cerveau qui m'envoie des messages ?
Pour l'anecdote , je verrai plus tard une vrai belette sur le coté de la route

Vers 1H00 du matin , proche du pont de brottonne , je vois Mario qui commence a faire des zig zag sur la route . Envie de dormir . il est plus prudent de s'arrêter un peu . Pour ma part , je n'ai pas sommeil . Comme sur le 400 , mon cerveau me laissera tranquille toute la nuit , vestige peut être de 5 ans en travail posté , il n'est pas complétement reprogrammé pour le sommeil exclusivement en période nocturne.
On fait donc une petite pause dans l'herbe prés d'un grand carrefour éclairé, proche du pont de Bretonne dont on distingue derrière les arbres les extrémité des haubans éclairé.
l'arrêt ne dure pas plus de 10 minutes . Je suis un peu refroidi en partant alors j'enfile le collant long
On repart a l'ascension du pont de Brotonne. plus petit que le Pont de Normandie mais impressionnant tout eclairé ainsi en pleine nuit .

Arrivé a Yvetot vers 1H30 . Pour la preuve du pointage , on retire de l'argent a un distributeur avant de s'apercevoir ( ou d'entendre plutôt ) qu'un bar de nuit est encore ouvert . On gare les velo a coté et nous voila au bar en tenue de cyclo au milieu de jeunes noctambules a moitié ivre en train de siroter moi un jus Nestea et mario un Perrier menthe . L'un d'entre eux me demandera même si on est en train de faire le tour du monde ....
On décide de trouver un coin dans le centre pour dormir . Cela sera le perron d'une église pas tres loin du bar . On s'allonge sur le sol mais au bout de 5 minutes je frissonne . Je m'auto-félicite alors d'avoir emporté au détriment d'un peu de poids en plus un petit sac de couchage . il est prevu pour 15 C° mais c'est suffisant car il fait très doux.
Difficile de dormir avec le bruit des fetars qui sortent du café a coté. 2° auto-congratulation : j'ai pensé a prendre des boules quies. bon j'ai peut être été léger sur les chambres a air mais j'ai assuré sur le couchage . Extinction des feux.....

au bout de 30 minutes a peu prés( je n'ai pas regardé vraiment l'heure), je suis réveillé par les cales de Mario qui claquent sur le beton . il est déjà quasiment prés a partir . La il faut me faire un peu violence pour décoller . Je frissonne en sortant du sac.On enfile les gore tex.

On roule lentement , 15 , 18 km/h même sur plat . Avec cette période de sommeil la notion du temps m'échappe un peu et j'ai l'impression que cette nuit n'en fini pas .
A peine 12 Km plus loin , je vois l'éclairage de Mario faire de nouveau des écarts importants a travers la route. Il faut s'arrêter.
On trouve un coin d'herbe éclairé devant un commissariat . Duvet . Extinction des feux.

C'est Mario qui me réveille une nouvelle fois après peut etre 30 min de sommeil profond.
On repart direction Poix de picardie.

Vers 5H30 , lorsque le soleil se lève , mon cerveau me lance de grand signaux du genre "bon maintenant t"arrete tes conneries et tu va dormir" période difficile pour moi .
Au moment ou le soleil fait vraiment son apparition , c'est magique , on repart pour un nouvelle journée et on est comme neuf , enfin presque.... Nous gardons les cuissard long car le soleil du samedi a laissé des traces et une nouvelle sceance de bronzage pourrait devenir douloureuse .
Aidé par un vent dans le dos et des longue ligne droite , on se laisserai rapidement emporté par l'euphorie de la vitesse en appuyant sur les pédales . En plus il fait un temps superbe . je roule a plus de 30 .Mario calme mes ardeurs en me rappelant qu'ils reste pas loin d'un 200 a effectuer. L'avenir lui donnera raison encore une fois.

Les kilomètres défilent enfin rapidement . On s'arrêtera a 7H30 a Neuchâtel en Bray pour chercher un endroit pour déjeuner.
Un café ouvre finalement ces portes a 7H45 , le patron jovial nous lance " sympa de partir comme ca a la fraiche le matin !" je n'ai pas la force de lui préciser que l'on est bien parti a la fraiche , mais hier matin... On aurai encore des têtes a peu près potable avec plus de 24 h de vélo derrière ? j'en doute .
un grand café crème avec viennoiserie et c'est reparti .

Arrivé a Poix de Picardie pour l'avant dernier pointage , on prend une conso rapidement dans un café et on repart , je sens que Mario n'a pas envi de rentrer trop tard . Il faut dire qu'il travaille des le lundi matin .Pour ma part par sécurité j'ai posé ma matinée et commencerai a 13H00 . Une grasse mat après un 600 c'est mérité non ?

Comme je n'ai plus de nourriture a part du sucré , je profite du passage a Airaines avant 12H00 pour acheter un sandwich . Et bien j'aurais bien du mal a en trouver ! tous me renvoi dans différent commerce alors qu'il y a une sandwicherie dans un coin de la rue principal que personne n'a évoquer .
Je reconnais le café de l'avant dernier pointage du 300 de l'année dernière que j'avais terminé complétement vidé , presque dégouté de la LD avec l'envie de revendre les vélos. Je mesure encore une fois le chemin parcouru.

Dernier pointage a Crecy en pontieux , je mange mon sandwich , un café et c'est reparti.
On prend une direction nord ouest pour rejoindre la cote, et il semblerai que le vent ai tourné un peu lors de notre arrêt a Crecy . on voit quelques nuages et on reçoit même quelques gouttes . Encore pour cette fois on passera a travers les averses.
Mario sentant l'écurie approcher repasse en mode Turbo , je n'arrive pas le suivre avec ce vent de face et décroche parfois dans les cotes . Je mesure une nouvelle fois l'écart de niveau entre nous , d'autant que c'est son premier brevet de l'année avec le VC et que j'en ai 3 derrière moi effectués sur 2 mois .

Apres etaples , le rythme s'accélère encore. Je m'accroche derrière .Je suis assez content de pouvoir au moins suivre , ca signifie que j'ai encore quelques ressources .

On arrivera finalement a 16H30 .

Bilan sur le materiel : ce brevet valide pour moi définitivement le bacchetta , il a rempli la mission pour laquelle je l'ai acheté , il me fallait au moins les 4 brevets cette année .
Le mal de fesse a vraiment diminuer, soit avec la nouvelle inclinaison du siège ou alors l'habitude, aucun problème mécanique et maintenant avec les petites sacoches radical lateral une capacité de chargement plus qu'honorable, que je pourrait encore augmenter avec une sacoche de siege plus grande a l'arriere . Ce velo est parti pour m'accompagner pendant encore longtemps ( en tout cas j'espere...)

Bilan sur le bonhomme : je suis fatigué mais pas detruit .Si il avait fallu continuer c'était possible . J'ai vraiment profité de ce brevet , les paysages , le passage sur le pont , le roulage de nuit . J'en garderai un souvenir pendant très longtemps.
Tout cela m'encourage pour des futurs projet de LD .
J'ai bien profiter de l'experience de Mario , les arrets courts , ne pas se griller en voulant aller trop vite , un timing parfait pour les repas et les pauses sommeil .
Pour la nourriture , des sachets de boissons energetique pour environ 30% des liquides bus, du grignotage regulier sur le velo mais pas trop sucré et des vrais repas aux bonnes heures .

a la prochaine pour de nouvelles aventures !

Ch

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